Crise: la "Révolution des frites" est en marche

La Belgique a battu le record mondial, détenu jusque-là par l'Irak, du nombre de jours sans même le moindre accord gouvernemental. 249 jours sans accord. En Irak, il avait encore fallu 40 jours supplémentaires pour mettre en place le gouvernement. Ce jeudi, une plate-forme bilingue "pas en notre nom - jeunes", a organisé une série d'activités plus ou moins ludiques, dans le but d'appuyer aussi un "message politique".

Jeudi 17 février, la Belgique a vécu sa "Révolution de la frite", c'était en tout cas le mot d'ordre des organisateurs de cette plate-forme hétéroclite "Se diviser ? Pas en notre nom - jeunes" qui, avec une trentaine d'associations étudiantes, a mobilisé à Bruxelles, Gand, Louvain-la-Neuve, Liège, et Anvers.
Ainsi, ils étaient 1100 place Poelaert à Bruxelles, selon la police locale. A Louvain-La-Neuve, ils étaient un petit millier à réaliser un flash mob sur la Grand-Place. A Leuven, quelques centaines de personnes avaient fait le déplacement.

Au menu : distribution de frites, action flash-mob, rassemblement, danse, pièce de théâtre contre la division du pays. Et contrairement à la manifestation "Shame" du 23 janvier, il y avait bien un message politique censé rassembler au Nord comme au Sud.

Nicolas Debue, étudiant de l'ULB, membre de la plate-forme "Pas en notre nom" : "Shame", je pense que c'est un petit peu la levée du citoyen par rapport à la situation mais malheureusement, il n'y a pas de revendications politiques, donc ça a été, d'une certaine manière, récupéré par certains partis et arrangé un petit peu à leur sauce. Et donc ici, on voulait qu'il y ait quand même un message politique, en disant, on veut un gouvernement mais on ne veut pas un Gouvernement à n'importe quel prix."

Michaël Verbauwhede, président de la FEF : "Ici le but est de dire non au nationalisme, non à la division du pays et c'est pour ça que les revendications suivantes sont mises en avant, à savoir le maintien de la Sécurité sociale au niveau fédéral et également l'instauration d'une circonscription électorale fédérale, donc pour que des électeurs francophones puissent voter pour des politiciens flamands et inversément."

Crédit article : http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_crise-la-revolution-des-frites-est-en-marche?id=5628993